Des fraises qui poussent en conteneur dans le parc de Bercy
Agricool culture en « cooltainer »
En plein cœur de Paris, Agricool fait pousser dans son « cooltainer » des fraises 100% locales à faible empreinte carbone et garanties sans produit chimique. Partis d’une envie simple de faire pousser des fruits en ville qui ont enfin du goût, comme aime à le dire l’un des co-fondateur ; « j’ai choisi de cultiver le fruit rouge, parce que la qualité de ceux-ci a fortement diminué depuis la fraise de mon enfance ». Le projet »Agricool » initié par Guillaume Fourdinier et Gonzague Gru deux fils d’agriculteurs venus de Picardie qui ont commencé à cultiver des fraises fraîches à Paris
Le « cooltainer » utilise 25m3 d’eau par an, soit 10 cl d’eau par semaine et par plant. « C’est dix fois moins que dans l’agriculture classique. Et le fruit a un goût exceptionnel ! »
Un conteneur est capable de produire sept tonnes de fruits chaque année, soit un demi-hectare de culture en plein champ
Pour cela, ils mettent au point une façon de cultiver dans des conteneurs recyclés. À l’intérieur, 4 000 plants de fraisiers équivalent à un demi-hectare de culture plein champ qui poussent grâce aux lampes LED. Par un système de murs végétalisés pour gagner de la place, ils gèrent et contrôlent tout ce qu’il faut à la plante : la lumière, l’eau, les nutriments, la chaleur, l’humidité. Dans ce microcosme, on trouve également des bourdons qui jouent un rôle clé dans la pollinisation des fleurs. La production est certifiée sans ajout de pesticide ou d’OGM. Les plants viennent d’un petit producteur du Nord de la France et regagnent des bacs en plastique recyclé.
Réduire les distances entre le producteur et le consommateur
Les fraises importées de très loin, principalement de l’Espagne et du Maroc, implique un bilan gustatif désastreux, des milliers de kilomètres de parcourus pour rien. Le goût s’en ressent aussi, elles sont parfumées et sucrées, étant cueillies le jour même leur maturité est respectée. Produire des fraises n’est pas un choix anodin. « Le plus urgent, c’est de produire les fruits et légumes qui sont souvent importés et que les Français achètent toute l’année, en dépit du respect de la saisonnalité », précise Guillaume. Dans un second temps ils veulent faire pousser d’autres fruits et légumes tels que les tomates, courgettes et concombres, dont les goûts sont eux aussi impactés par les importations.
Agriculteur urbain des métiers de demain
A terme, la start-up compte bien créer de l’emploi, les fondateurs d’Agricool entendent bien entrer dans une logique productive et fournir à manger aux habitants des villes. À plus court terme, l’objectif des deux amis est d’installer cinq à dix prototypes à Paris en 2016 et de les rendre exploitables par toute personne ayant suivi trois jours de formation. « Une personne peut s’assurer un revenu avec 3 containers tout en couvrant l’amortissement du container et les services d’Agricool ».
D’autre projets sont à l’étude sur l’international car les besoins existent, le problème n’est pas exclusivement Français, à Hong Kong des containers comme celui de Paris pourraient fleurir. « Le problème n’est pas exclusivement Français, il faut savoir que là-bas la majorité des fruits et légumes sont importés. »
En attendant, le premier container est déjà en place au parc de Bercy à Paris et les deux jeunes agriculteurs ont déjà reçu d’autres offres d’emplacement.
Pour en savoir plus une rencontre est organisé le 23 janvier par la Main Verte avec AGRICOOL, sur la culture de fraises et salades en container, voir les infos sur l’agenda ici.
Toutes les infos sur : www.agricool.co
Agricool en video.